Depuis Bagan, nous prenons le train qui nous conduit jusqu’à Mandalay. Après 7h30 de trajet au milieu de la campagne et de nombreux arrêts dans toutes les petites gares situées sur notre route, nous entrons directement en train dans le centre ville de Mandalay.
La gare est un bâtiment immense et très sale où l’on aperçoit des rats et des cafards un peu partout. Il pleut à verse sur la ville et les rues sont innondées… Pas facile de se frayer un chemin jusqu’à l’hôtel. Nous passons le reste de la journée enfermés, le temps ne nous permettant pas de mettre le bout du nez dehors. Heureusement, notre hôtel a un rooftop abrité où l’on peut jouer aux cartes et dîner, nous visiterons la ville le lendemain !
Le centre ville de Mandalay
Afin de pouvoir visiter au mieux le centre de Mandalay et ses monuments, nous louons deux vélos. Le plan de ville est un immense quadrillage où les rues ne portent pas de nom mais des numéros. Nous commençons par passer dans le quartier des « tapeurs d’or », où certaines boutiques fabriquent encore des feuilles d’or à l’ancienne.
On se rend ensuite vers le « Shwe In Bin Kyaung », un temple entièrement en teck. Les portes et poutres sculptées sont très jolies.
Nous suivons ensuite le cours de la rivière qui passe à côté du temple. Nous sommes vraiment choqués par la saleté qui règne à Mandalay, tous les abords des fleuves servent de décharges… L’eau a d’ailleurs pris une couleur verte assez alarmante mais cela n’a pas l’air d’inquiéter les pêcheurs que l’on aperçoit sur les rives.
On traverse le cours d’eau par un petit pont de bois et visitons ensuite le quartier ouest de la ville. On ne peut pas dire que l’endroit soit très propice à la balade. La ville de Mandalay est en effet un amoncellement de boutiques, de temples, de cafés-restaurants et hôtels où il n’est pas facile de profiter d’un petit coin agréable où s’arrêter.
Il pleut de nouveau tout l’après-midi. Je n’ai pas le courage de remettre le nez dehors avec ce temps. Quentin tient quand même à profiter de l’après-midi pour découvrir d’autres lieux de la ville et repart à vélo en direction du nord, visiter le temple où il y aurait le plus grand livre du monde. Il s’agit en réalité de 729 stèles de pierres enfermées dans des petits sanctuaires et alignés par dizaines.
Elles constituent un recueil des textes fondateurs du bouddhisme theravada.
Le chemin du retour longe le palais de Mandalay entouré de ses 6 km de muraille et de douve, assez impressionnant et plutôt joli de nuit avec l’éclairage.
La colline de Mandalay
Située tout au nord, la colline de Mandalay s’élève à plus de 230 mètres au dessus de la ville. Pour accéder au sommet, il faut emprunter une suite d’escaliers très longues qui traverse de nombreux lieux de cultes.
Nous atteignons le sommet en fin d’après midi et la vue sur la ville à cette heure de la journée est vraiment magnifique.
Il y a également de nombreux groupes d’étudiants présents ici le week-end, ils souhaitent discuter avec les étrangers en anglais afin de pouvoir améliorer leur apprentissage de la langue. Nous passons 30 minutes avec un petit groupe fort sympathique et discutons avec eux de nos vies respectives, c’est assez amusant.
Les bords de l’Irrawady
La ville de Mandalay est bordée par l’Irrawady, un fleuve dont nous avions souvent entendus parler au cours de notre voyage puisque les dauphins aperçus au Cambodge et au Laos seraient originaires de ce cours d’eau. C’est un tout autre visage de la ville que nous découvrons ici. Les rives de l’Irrawady sont principalement utilisées dans un but commercial, comme on peut le voir avec le port de fret ou l’immense marché qui s’étend entre la ville et le fleuve.
C’est également un lieu de culture et d’élevage, où l’on voit des troupeaux de moutons et de vaches ainsi que des amoncellement de pastèques et de durians par centaine.
Le pont U Bein
Au sud de la ville, dans la commune d’Amarapura, nous partons voir le pont U-Bein, célèbre car il s’agirait du plus grand pont en teck du monde (un peu plus de 1km de long).
Il y a énormément de touristes ici, principalement des birmans en vacances. Ils ne doivent d’ailleurs pas avoir l’habitude des touristes étrangers car nous sommes dévisagés et pris en photos. Nous traversons le pont, profitons d’une « tea house » traditionnelle de l’autre côté du pont pour boire un thé birman (assez similaire au thé indien avec du lait concentré) et revenons ensuite sur l’autre rive du lac où s’alignent les boutiques de souvenirs.
Il est temps pour nous de quitter la deuxième ville du pays pour nous rendre dans le sud, direction Kalaw.
Les étrangers portent bonheur dans de nombreux pays, en Inde ils adorent !
c’est vrai qu’en Europe, les choses ont changé…
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